PKM, Personal Knowledge Management

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Pour Christophe Deschamps, spécialiste français, il s’agit de la dimension personnelle du KM (Knowledge Management).

En 2011, il s’accorde avec deux confrères, Delengaigne et Mongin, pour définir le PKM comme

« La capacité à la fois individuelle et personnelle d’apprendre continuellement, de s’adapter et de gérer ses connaissances pour réussir sa vie professionnelle et personnelle ».

 

Historique de la notion de PKM, Personal Knowledge Management

Cette notion est issue des travaux de chercheurs comme Paul A. Dorsey ou Jason Frand, de journalistes spécialisés comme Steve Barth, ou encore consultants comme Roland Hyams, David Gurney et plus récemment de Tom Davenport. Ils ont tous  travaillé dans leur coin jusqu’à faire émerger le concept de Personal Knowledge Management, qu’on peut traduire en français par gestion des connaissances personnelles.

Christiophe Deschamps explique : « Tous ont eu à affronter des problèmes de gestion de leur (sur)information quotidienne, de leur réseau de relations ou de l’éventail de leurs compétences personnelles, tous ont dû y apporter des solutions. Et tous se sont finalement retrouvés dans ce vocable un peu vague qui à l’inconvénient d’inclure le terme « knowledge management » et prête donc le flanc à autant d’interprétations, chicanes et controverses sémantiques que celui-ci ».

 

 Quelques définitions du PKM, Personal Knowledge Management

Le PKM est « un cadre conceptuel pour organiser et intégrer l’information que nous, en tant qu’individus, jugeons importante, afin d’en faire une partie de notre base de connaissances personnelle. Il fournit une stratégie pour transformer ce qui pourrait être des bribes d’information aléatoires en quelque chose qui puisse être appliqué systématiquement et qui étende notre connaissance personnelle. »  (Jason Frand & Carol Hixon – Enseignants-chercheurs à l’Université d’Anderson, UCLA. (US) 1999)

 « Le Personal Knowledge Management doit être vu comme un ensemble de techniques de résolution de problèmes qui ont une composante logique et conceptuelle autant que physique et pratique. »  (Paul A. Dorsey – Professeur-associé à l’Université de Millikin. (US) – 2000)

 « Le Personal Knowledge Management c’est prendre la responsabilité de ce que vous savez, de qui vous connaissez et de ce qu’ils savent. » (Steve Barth – Journaliste spécialisé en informatique collaborative, consultant  et chercheur – 2000 pour la version courte)

Le Personal Knowledge Management met en jeu un ensemble de techniques et d’outils relativement simples et peu coûteux que chacun peut utiliser pour acquérir, créer et partager la connaissance, étendre son réseau personnel et collaborer avec ses collègues sans avoir à compter sur les ressources techniques ou financières de son employeur. » (version longue)

Mick Cope parle lui de gestion du Personal Capital. Il explique toutefois que ce dernier est constitué par les connaissances de chacun.

« Le capital personnel a trois dimensions. La première est que nous disposons d’un stock de connaissances à la fois tacites et explicites. La seconde dimension est la manière dont nous acquérons et vendons notre connaissance comme une forme de monnaie. Ceci peut se rapporter à la manière dont nous nous comportons, pensons, ressentons (…). Finalement, à mesure que la connaissance s’écoule à l’intérieur et en dehors de nous, nous faisons des choix sur la manière dont elle peut être traitée. » (Mick Cope – Consultant et auteur de nombreux ouvrages – 2000)

« Le PKM est un ensemble de procédés dont un individu à besoin pour mener à bien la collecte, le classement, le stockage, la recherche et l’extraction de connaissances dans ses activités quotidiennes. Ces activités ne se limitent pas aux tâches liées au travail et à l’entreprise mais incluent aussi ses intérêts personnels, ses hobbies, ses activités familiales et ses loisirs. » (Eric Tsui – Professeur de KM à la Hong Kong Polytechnic University – 2002)

« Le PKM est un “mix” d’activités contribuant à l’efficacité personnelle dans un environnement à forte intensité de connaissance (knowledge-intensive environment). Il ne s’agit pas seulement de la création, du partage, de l’acquisition et de l’application de la connaissance, mais également d’activités supplétives. Le développement de l’efficacité personnelle est rendu possible par la confiance et la compréhension partagée entre les personnes impliquées. Pour un individu cela implique la nécessité d’établir et de maintenir un réseau personnel pour garder la trace de ses contacts et conversations et pour faire des choix quant aux communautés à rejoindre. »  (Lilia Efimova – Doctorante à l’Intsituut Telematica (NL) – 2004)

 

Les trois dimensions du Personal Knowledge Management

Le knowledge management désigne généralement trois types de démarches :

  • La gestion des données, informations et connaissances présentes dans l’entreprise, avec par exemple la mise en place de bases de données spécifiques et de répertoire de bonnes pratiques.
  • La gestion des compétences des employés d’une organisation dans le cadre d’une meilleure gestion des ressources humaines.
  • La gestion des relations de l’entreprise avec son environnement, qu’il s’agisse de ses clients (CRM) , de ses fournisseurs (SRM) ou de ses concurrents (veille)

Selon Christophe Deschamps, la démarche de Personal Knowledge Management reprend ces éléments en modifiant leur échelle d’application.

Ainsi au niveau personnel l’employé d’une organisation aura à gérer:

  • Les données, informations et connaissances utiles à son travail quotidien
  • Ses propres compétences dans le cadre de l’évolution de sa carrière et des bouleversements divers qu’elle ne manquera pas de connaître
  • Le réseau personnel qu’il développe au long de sa carrière (et plus généralement de sa vie)

 

Pour en savoir plus

En France, Christophe Deschamps est le spécialiste du Personal Knowledge Management (PKM)

Ses articles

Le Personal Knowledge Management, ou comment mieux gérer vos informations personnelles

Pourra t-on faire l’économie d’un peu de Personal Knowledge Management?

Ses ouvrages

La boîte à outils de l’intelligence économique

Organisez vos données personnelles: L’essentiel du Personal Knowledge Management

Le nouveau management de l’information. La gestion des connaissances au coeur de l’entreprise 2.0

 

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Auteur de l’article :  Brigitte Roujol

Esprit Renaissance du 21 ème siècle, ayant eu de multiples vies professionnelles, se réinventant régulièrement, Brigitte Roujol est la fondatrice de plusieurs sites, dont Horizoom et Coaching Avenue. Aujourd’hui, un pied en entreprise, un pied à l’extérieur, elle est consultante en créativité, innovation, spécialiste de la réinvention (de soi, de modèle économique), auteur, coach d’Esprits Renaissance et d’Innovateurs, et maître-verrier à ses heures perdues… Pour en savoir plus ou la contacter

Illustration : Flickr / an Muttoo / « Pool of Knowledge » fountain at Living Arts Park, Mississauga, Canada.

 

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Auteur

Brigitte Roujol est la fondatrice des sites HORIZOOM et COACHING AVENUE. Elle se considère comme un Esprit Renaissance du 21ème siècle. Elle a en effet eu de multiples vies professionnelles, se réinventant régulièrement. Aujourd'hui, un pied en entreprise, un pied à l'extérieur, elle est consultante en créativité, innovation, spécialiste de la réinvention (de soi, de modèle économique), auteur, coach d'Esprits Renaissance et d'Innovateurs, et maître-verrier à ses heures perdues... Pour la contacter

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