Les doodles, images placées sur la page d’accueil de Google, attisent souvent ma curiosité, en rendant hommage à une personnalité que je ne connais pas toujours mais qui influence sans que je le sache ma vie, nos vies.
Aujourd’hui, lundi 16 mars, le géant américain rend hommage à une femme, la botaniste Anna Atkins, née il y a 216 ans. Les encyclopédies illustrées, les livres de biologie et les herbiers lui doivent apparemment beaucoup.
Et les quelques éléments biographiques de Wikipédia nous laissent deviner une multipotentielle.
Anna Atkins fut en effet biologiste, illustratrice, photographe.
Née en 1799, en Angleterre, orpheline de mère très jeune, c’est son père, John George Children (1777-1852), naturaliste réputé qui l’élève. Elle reçoit ainsi une formation scientifique rare pour les femmes de son époque.
Elle fait rapidement preuve d’un grand talent d’illustratrice. Coquillages, algues, fougères, elle parvient toujours à représenter avec détails ce qu’elle observe.
Elle s’impose d’abord en illustrant la version anglaise de L’Histoire des mollusques du Français Jean-Baptiste de Lamarck. Ces représentations seront pendant des années la base de la nomenclature des coquillages dans le monde entier.
Après son mariage en 1825, elle se consacre à la biologie et commence la confection d’un herbier qu’elle léguera en 1865 au British Museum. Elle rentrera à la Société botanique de Londres en 1839.
Anna Atkins, pionnière dans l’utilisation des cyanotypes
Cette scientifique est souvent citée comme étant la première femme photographe.
Loin de s’attacher aux seuls dessins, Anna Atkins va en effet utiliser des photographies cyanotypes pour illustrer ses livres, notamment la série British Algae : Cyanotypes Impressions (1841), qui est le premier livre utilisant ce procédé.
Le cyanotype est un procédé photographique monochrome négatif ancien, par le biais duquel on obtient un tirage photographique bleu de Prusse, bleu cyan. Cette technique a été mise au point en 1842 par le scientifique et astronome anglais John Frederick William Herschel.
Comment Anna Atkins utilise ses multiples potentiels ?
Intelligence naturaliste
Anna Atkins met en oeuvre de manière prédominante l’intelligence naturaliste qui permet de classer les objets, et de les différencier en catégories.
Très sollicitée chez les zoologistes, botanistes, archéologues tel Darwin, c’est l’intelligence qui permet d’être sensible à ce qui est vivant ou de comprendre l’environnement dans lequel l’homme évolue. C’est la capacité d’apprécier, de reconnaître et de classer la faune, la flore et le monde minéral.
Elle articule ses multiples talents autour d’une passion-ombrelle
Ses multiples talents (dessin, photo, nomenclature) sont en effet au service de la biologie et de la constitution d’un corpus de connaissances.
À plus d’un égard, Anna Atkins fut une pionnière.
Elle a su utiliser efficacement l’une des innovations de son époque pour faciliter la transmission du savoir.
Pour en savoir plus :
Anna Aktkins (Fiche Wikipedia)
Le cyanotype (Fiche Wikipédia)
Illustrations : Cyanotypes d’Anna Atkins
Cyanotype de l’algue brune Dictyota dichotoma
Cyanotype de brins de Festuca (1854)
La botaniste Anna Atkins
Une de ses aquarelles représentant « Coronula diadema » pour le « Lamarck’s Genera of Shells »
© DR / MARY EVANS/SIPA
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