Dans un récent article d’Alternative Santé intitulé « Êtes-vous un adulte hyperactif ? », Audrey Ramamonjy apporte des pistes de solutions pour les adultes hyperactifs.
La définition actuelle du TDAH est aujourd’hui la suivante :
« Trouble d’origine neurobiologique avec une forte composante génétique dans le mode de transmission et ayant des conséquences dans toutes les sphères de la vie de la personne ».
Le TDAH persiste à l’âge adulte.
Audrey Ramamonjy explique :
« Depuis plusieurs années maintenant, on parle dans tous les médias de l’hyperactivité des enfants et on s’inquiète de la progression fulgurante de ce trouble. On a ainsi le sentiment que cette maladie ne touche que les enfants, et jamais les adultes, ce qui est évidemment totalement contraire à la logique.
On s’aperçoit aujourd’hui que les adultes sont de plus en plus fréquemment atteints par ce trouble, d’autant que le monde moderne et la multiplication des moyens de communication ne fait qu’amplifier le phénomène : on ne peut plus se consacrer à une tâche sans être interrompu par un message, un mail, un appel téléphonique ou un post sur les réseaux sociaux. Quant on travaille, cela sonne, palpite, vibre… ».
Ce n’est qu’en mai 2013 que le TDAH de l’adulte a été officiellement reconnu. On considère aujourd’hui, qu’un adulte sur 25 souffrirait d’une forme de TDAH.
Comment savoir si vous êtes atteint par le TDAH ?
Quelle que soit l’ancienneté de la reconnaissance de leurs souffrances, tous les adultes reconnus comme souffrant du TDAH partagent des difficultés sur leur lieu de travail et dans leurs relations.
Il faut suspecter l’existence de ce trouble à l’âge adulte lorsque 5 des signes déjà cités sont présents, accompagnés des suivants :
- Fréquence des retards au travail ou à des rendez-vous importants, même si l’impact négatif sur les objectifs de vie est bien conscientisé.
- Hyperfocalisation sur les activités jugées plaisantes (jeux vidéo, etc.), a contrario grande tendance à la distraction et à l’éparpillement de l’attention.
- Incapacité à se reposer, l’arrêt de toute activité étant fortement anxiogène.
- Manque de contrôle des émotions, notamment lors des épisodes de colère, avec fréquent passage à la violence verbale et gestuelle.
Audrey Ramamonjy attire l’attention sur le fait qu’il n’existe pas encore de traitement curatif, ni en allopathie, ni en traitements naturels.
L’enjeu thérapeutique contre le TDAH est d’en atténuer la sévérité. Et l’approche pharmacologique officielle l’inspire peu !
En effet l’approche pharmacologique officielle repose essentiellement sur la prescription de trois types de médicaments :
- Des substances psychostimulantes : méthylphénidate (Concerta LP, Ritaline LP, Quasym LP)
- « le méthylphénidate est un dérivé des amphétamines »
- Des antidépresseurs type l’atomoxétine (Strattera).
- « Qui expose à un risque augmenté de pensées suicidaires, de lésions hépatiques sévères, et de mort subite chez les sujets prédisposés. »
- Et en cas de résistance, certains neuroleptiques (antipsychotiques) tels que l’aripiprazole (Abilify) et la rispéridone (Risperdal).
- « Là, c’est une véritable camisole chimique qu’on applique à l’individu. Elle s’accompagne d’innombrables effets secondaires comme agitation, anxiété, insomnie, tachycardie, troubles de la vision ou insomnie, somnolence, mal de tête, tremblement, sensations vertigineuses, chutes, infections respiratoires et urinaires, incontinence urinaire, prise de poids, hypertension artérielle. »
C’est pourquoi Audrey Ramamonjy suggère d’autres pistes thérapeutiques.
Pour Audrey, il faut comprendre qu’il n’existe pas de traitement efficace pour tous, mais il existe un traitement pour chacun ! Ce qui explique la longue liste de ses suggestions thérapeutiques.
Les constellations familiales
C’est certainement par cette méthode qu’il convient de commencer car elle permet d’améliorer sensiblement et durablement le TDAH, dans un certain nombre de cas, ce qui s’explique par son mode de fonctionnement très particulier.
Explication : « La plupart des problèmes relationnels qui ne trouvent pas d’explication logique auraient une origine transgénérationnelle : un ancêtre dont le décès n’a pas été accepté ou qui a été banni du clan familial pour une quelconque raison errerait dans la mémoire familiale comme un fantôme dans un château hanté.
Afin de lui redonner la place qui lui est due, un enfant avant même sa naissance prendrait sur lui la souffrance de la personne chassée de la mémoire collective et, en adoptant un comportement dérangeant, tenterait de réveiller le clan familial à son devoir de ne jamais exclure qui que ce soit, quoi qu’il ait commis. »
Le biofeedback
Basée sur l’étude de l’impact de la qualité des émotions et des pensées sur le fonctionnement de l’organisme, cette méthode vise à redonner au patient la maîtrise de son corps par la prise de conscience des mécanismes qu’il a mis en place de façon réflexe face à certains types de situations jugées désagréables ou dangereuses.
L’amélioration ainsi obtenue sur l’inattention, l’impulsivité et l’hyperactivité serait supérieure à celle obtenue avec les dérivés amphétaminiques !
L’hypnothérapie ericksonienne
Une série choisie d’injonctions faites au subconscient désactive le programme parasite… et les sous-programmes qui se sont greffés dessus tels que « Je doute que cela fonctionne. » ou « Je ne mérite pas de guérir ! » L’individu redevient alors maître à bord.
La technique de libération émotionnelle (EFT)
Bien qu’elle ne permette pas de régler le problème de fond, l’EFT facilite la neutralisation d’un certain nombre de sous-programmes et ainsi diminue la sévérité du retentissement du TDAH sur la vie quotidienne tant pour soi que pour l’entourage.
La massothérapie
Notamment le massage californien, conduisent à prendre conscience de son corps, de ses besoins, notamment de détente et de régénération. Et à partir de là, du caractère légitime et essentiel de les satisfaire.
On peut en attendre une diminution sensible de l’hyperactivité ainsi qu’une amélioration de la focalisation de l’attention, de l’humeur, de l’estime de soi et du comportement en général.
Le reiki
Selon la sagesse antique orientale, l’agitation est une manifestation de la peur. L’imposition des mains par un praticien Reiki facilite le retour au calme et la reconnexion avec l’énergie vitale, source de sagesse intérieure. Même si l’effet est parfois spectaculaire dès la première séance, il est indispensable que les séances soient répétées pendant au moins trois semaines – c’est souvent plus – afin que le désir d’autonomie soit suffisamment nourri et conduise à la demande d’initiation au premier degré de cet enseignement et par voie de conséquence, à l’intégration de l’autotraitement à l’hygiène de vie au quotidien.
La méditation
De toutes les propositions de soins, c’est certainement la plus étrange car, au premier regard, elle apparaît comme un défi au simple bon sens. Pourtant, c’est de tous les outils possibles, l’un des plus essentiels pour faciliter l’accès à la maîtrise de soi.
Explication : « En effet, qu’elle soit basée sur l’observation de la respiration ou la récitation en boucle d’un mantra, la méditation permet de trouver un endroit calme en soi, ce qui non seulement permet de prendre de la distance avec le quotidien et d’en avoir une vision plus réaliste car détachée des émotions et des pensées habituelles. »
Audrey Ramamonjy conseille également de modifier son régime alimentaire.
L’alimentation occidentale est suspectée depuis quelques décennies d’être un des facteurs favorisant l’émergence d’un TDAH.
Il a été ainsi démontré que la consommation d’aliments riches en additifs aggravait l’hyperactivité. L’implication des sucres rapides, du phosphore alimentaire, bien que fortement suspectée, n’est pas confirmée, les études à ce sujet ne montrant qu’une faible efficacité.
Plusieurs carences micronutritionnelles sont suspectées de participer à la genèse et à la pérennisation du TDAH : magnésium, fer, zinc, oméga 3 entre autres.
Malgré ces données disparates, il semble néanmoins judicieux d’adopter définitivement un régime alimentaire hypotoxique idéalement, ou proche du régime Crétois.
Audrey Ramamonjy liste quelques compléments susceptibles d’aider les adultes hyperactifs.
Certaines substances naturelles participent à la stabilisation de la sécrétion des neurotransmetteurs cérébraux, ces hormones dont les taux déterminent notre humeur et la qualité de nos émotions, de nos sentiments, de nos pensées et de nos comportements. Parmi elles :
- La L-théanine du thé vert (Camelia sinensis)
- « Elle stimule la sécrétion cérébrale du GABA et de la dopamine, induit d’abord une sensation de détente à tous les niveaux, physique, émotionnel et intellectuel, puis au fil des jours et des semaines, une amélioration des facultés d’attention, de concentration et de mémorisation. Par ailleurs, sans avoir le pouvoir d’induire le sommeil, elle améliore toutefois la qualité et la profondeur de celui-ci de façon sensible et permet à l’organisme de se régénérer au mieux pendant la nuit. »
- L’extrait de scutellaire casquée (Scutellaria lateriflora) dont certains flavonoïdes ont les mêmes propriétés anxiolytiques que les benzodiazépines mais sans les effets secondaires.
- Le magnésium et le lithium facilitent la sécrétion cérébrale de sérotonine, l’hormone de la ‘‘zénitude’’ et par-là, induisent une élévation du seuil de sensibilité aux stimuli. Moins d’anxiété, mois d’agressivité, amélioration de l’humeur.
- Le fer
- « Mais son manque doit être prouvé par une analyse sanguine pour que sa prescription puisse être envisagée, non seulement parce qu’en l’absence de déficit, la complémentation n’a pas de raison d’être, mais aussi parce qu’elle serait toxique car, au dessus d’une certaine concentration, ce minéral devient pro-oxydant et facilite les phénomènes dégénératifs. »
Pour en savoir plus :
Alternative Santé : Êtes-vous un adulte hyperactif ?
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Trouver les bonnes stratégies pour gérer le TDAH chez l’adulte (Blog La Capitale)