Travailleur du savoir

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 « Travailleur du savoir », une expression de Peter Drucker

« Travailleur du savoir » est  a priori une expression utilisée pour la première fois par le père du management moderne, Peter Drucker.

L’expression  « Kowledge workers » figurerait dans son ouvrage « Landmarks of tomorrow  » paru en 1959.

En 1973,  dans son livre « Management: Tasks, Responsibilities and Practices », Peter Drücker définissait le travailleur du savoir comme quelqu’un «qui met en œuvre ce que son éducation lui a appris, c’est-à-dire des concepts, des idées et des théories, plutôt que (…) des compétences manuelles ou musculaires ».

Les différentes définitions

Le chercheur et consultant Thomas H. Davenport, spécialiste du sujet, définit les travailleurs du savoirs comme des « personnes avec un haut degré d’éducation ou d’expertise, dont le premier objectif de leur activité consiste à créer, distribuer ou appliquer la connaissance (…) Il y a différents types de travailleurs du savoir, l’un applique la connaissance et l’autre la crée ».

Gérard Valenduc écrit : « Dans une acception large, les travailleurs du savoir sont ceux qui ont pour fonction de créer, diffuser ou vendre des connaissances ou des prestations intellectuelles. Il s’agit notamment des chercheurs et ingénieurs, des enseignants, des spécialistes de la communication, des professions libérales, des consultants et experts (droit, comptabilité, management, etc.), des professions médicales, des cadres de l’industrie et de l’administration, ainsi que des métiers de la création. » ( source 2008)

Selon l’Office québécois de la langue française, « Le travailleur du savoir  est une « Personne spécialisée dans la recherche, l’analyse, la gestion et la diffusion de l’information pertinente à la prise de décision ou à la gestion des connaissances, qui utilise des systèmes informatiques développés à ces fins. »

  Le travailleur du savoir appartient à la catégorie des travailleurs intellectuels ou, en termes de gestion, à la catégorie des travailleurs du secteur quaternaire. Il possède le savoir-faire propre à l’entreprise et, par là, la capacité d’innover. Comme il est souvent hautement qualifié ou expérimenté, il peut être affecté à des activités en relation avec la veille stratégique, la prise de décision, la formation professionnelle, etc.

Internet, les logiciels de visualisation et d’analyse de données, les logiciels de cartographie de l’information, etc., sont autant d’outils qui ont contribué à l’émergence de ce nouveau profil de travailleur et à une réorganisation du travail au sein des entreprises.

Souvent associé au travailleur de l’information, il s’en distingue dans la mesure où il va au-delà du traitement et de la production de l’information. Il est, en fait, réputé participer à l’évolution du savoir. Selon les analyses actuelles, le travailleur du savoir est censé dominer le marché du travail du troisième millénaire. »  Voir fiche terminologique

Le dictionnaire en ligne spécialisé Whatis Techtarget propose :

« les travailleurs du savoir pourraient être des personnes qui effectuent des tâches consistant à planifier, acquérir, rechercher, analyser, organiser, classer, programmer, distribuer, marketer ou encore contribuer à transformer et à vendre de l’information, mais aussi ceux (souvent les mêmes) qui utilisent la connaissance ainsi produite » Voir  entrée « Knowledge Worker »

Knowledge executors /  Knowledge creators

Dans son ouvrage « La montée de la classe créative » Richard Florida fait la distinction entre les « knowledge executors » et les « knowledge creators ».

Les « knowledge executors » étant des travailleurs qui appliquent la connaissance existante en manipulant l’information à travers des processus inventés par d’autres.

Les « knowledge creators » créant de nouvelles connaissances en manipulant l’information pour développer de nouvelle solutions à un problème donné, ou pour créer de nouveaux concepts ou produits.

Task-based  / Skill-based  / Innovation-focused

Deux consultants du Gartner Group, French Caldwell et Diane Tunick Morello subdivisent quant à eux le travail de la connaissance en trois :

  • un travail basé sur les tâches (« task-based ») fait de routines pré-établies, de réponses toutes faites et d’activités administratives. C’est typiquement celui des employés de centres d’appel dont l’efficacité est mesurée quantitativement, ce qui a pour effet de réduire leur motivation pour apporter innovation et créativité dans leur quotidien.
  • un travail basé sur les compétences (« skill-based ») caractérisé par un mélange de compétences explicites et de savoirs-faire tacites dans des domaines d’expertise bien définis. On y trouve des employés qui créent de la valeur à travers leur capacité à se maintenir à niveau et à déployer de nouvelles compétences. On peut y classer les techniciens, ingénieurs et autres personnels recrutés pour des compétences précises. Malgré une marge de manœuvre plus large que les précédents ils ne sont pas forcément à l’aise lorsqu’il s’agit de sortir de ce cadre pour aller vers un travail plus créatif.
  • un travail orienté vers l’innovation (« innovation-focused ») caractérisé par l’importance des connaissances tacites, une grande créativité, un volet collaboratif fort, une place laissée à l’improvisation et une versatilité dans les rôles à jouer (casquettes). Le succès dépend ici de la capacité des travailleurs du savoir à trouver des réponses adaptées à des situations uniques. Les organisations qui emploient ce type de personnes doivent, si elles veulent des résultats, leur fournir les outils, l’infrastructure et la formation qui leur permettront de découvrir les sources d’expertises, d’accéder à l’information pertinente et de collaborer effectivement avec d’autres employés afin de produire des solutions. On peut y classer les responsables marketing, « business analysts », responsables de veille ou d’intelligence économique, chargés de communication, graphistes, architectes, designers …

D’autres définitions du « travailleur du savoir »

Voir freeworkerblogspot

 Articles connexes :

La rédaction de cette fiche s’appuie en partie sur l’article de Christophe Deschamps :

Travailleur du savoir ou travailleur de l’information ?

PKM, Personal Knowledge Management

Glossaire des Esprits Renaissance

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Auteur

Brigitte Roujol est la fondatrice des sites HORIZOOM et COACHING AVENUE. Elle se considère comme un Esprit Renaissance du 21ème siècle. Elle a en effet eu de multiples vies professionnelles, se réinventant régulièrement. Aujourd'hui, un pied en entreprise, un pied à l'extérieur, elle est consultante en créativité, innovation, spécialiste de la réinvention (de soi, de modèle économique), auteur, coach d'Esprits Renaissance et d'Innovateurs, et maître-verrier à ses heures perdues... Pour la contacter

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